Concours de trompe, classement et pointages....

Bonjour tout l'monde !

Je me d'mandais comment le classement était-il effectué ? Vraiment au niveau des points ?

Puisque souvent (j'ai bien dit souvent, pas tout le temps), le premier à 1.00, le deuxième 2.00....Après, il y a des quarts et des demis points quand il y a des ex aequo !

A titre d'exemple : Fontainebleau 2008.
Je finis 17 ème première ex aequo avec 17.00 points en débutant... Et 2ème avec 2.00 points à la coupe des dames.....

Que j'ai mieux sonné, je veux bien, que de là y ai un écart de 15 points.....Il y a peu de chance non ?

Je comprends plus trop là !

Poussin de V, attends impatiemment des explications plus claire !

je crois que tu confonds quelques principes...

les systèmes de notations sont parfois différents mais en gros, tes 17.00 et tes 2.00 ne correspondent pas à des points évaluant ta prestation (comme une note sur 20 par exemple ou comme au bsc).
Dans un classement comme celui dont tu parles, on prend en compte ta place. Lorsque que les juges te mettent tous à la première place tu as 1.00, si un t'as mis 2, 3 ou 4ème, le nombre de point n'est pas un compte rond.
tes points signifient juste quelles places on t'as attribué.
dans l'idéal du classement le 1er à 1.00, le 2.00... mais comme tous les juges sont rarement d'accord tu trouve des notes du style 2,33... (ça dépend du nombre de juge c'est un peu compliqué y a des coeff', ...)

tes points veulent dire qu'à l'unanimité les juges t'ont mise 17ème et 2ème.

normalement c'est ça, n'hésitez pas à me dire si je me plante.

D'aaaaccord ! Fallait l'dire plus tôt !

Merci beaucoup Joker !

Alors... Où en sommes nous?..

Les systèmes de notations vous semblent ils clairs, objectifs et réalistes?
La FITF donne t'elle des "tendances" préalables sur les notations( ex: privilégier l'expression, l'exactitude, etc...)

Quelqu'un peut en dire un peu plus?

L'évaluation, qu'elle se fasse en contrôle continu (à plusieurs reprises en cours d'une année par exemple) ou ponctuellement lors d'un examen ou d'un concours, est un acte pédagogique qui se doit d'être éducatif. Pour cela, elle doit être comprise des "élèves" ou, si l'on préfère, munis de tous les paramètres utiles, les élèves doivent être en mesure de s'évaluer seuls. Ah! J'entends déjà certains "juges" s'étonner de cette remarque! Mais j'ai bien dit:" ...les élèves munis de tous les paramètres utiles...". Cela veut dire que, lors de l'enseignement, l'élève doit être formé au jugement, au contrôle de ses progrès en fonction de critères simples au départ, puis de plus en plus complexes au fur et à mesure que les capacités se développent (des grilles d'évaluation sont un des moyens). C'est donc avec une terminologie claire, des objectifs précis et définis dont la progression est le fruit d'une didactique réfléchie, des "élèves " actifs dans leur apprentissage et des "enseignants" compétents et "à l'écoute", qu'un enseignement se construit. Ainsi, me semble-t-il, ne doit-on plus avoir, après un concours, "d'élève" qui ne comprend pas sa note ou son classement !!!!!!!!
EDUQUER N'EST PAS UN ACTE ANODIN. L'ENSEIGNEMENT EST UN METIER DIFFICILE !

J'ai constaté récemment en concours FITF les deux faits suivants :

-un juge parmi le trio arbitral avait à juger un membre de sa famille; il me semble que ce genre de pratique est à éviter afin d'écarter toute suspicion légitime,

-plusieurs sonneurs dont la tenue n'était pas conforme ; les résultats ne font ressortir aucun point de pénalité ou la raison pour laquelle il n'en a pas été appliqués.

Voici deux points qui devraient pouvoir être assez facilement corrigés en dehors de toute considération sur la valeur de la trompe à juger.

Je rejoints par ailleurs les observations de DOM : chaque élève doit pouvoir comprendre sa note ou son classement.

et moi à l'inverse je ne suis pas entièrement d'accord...
tout d'abord si l'on veut partir dans les terminologies pédagogiques il faut distinguer 3 types d'évaluations (diagnostique, formative et sommative) et il n'y a pas d'idéal, elles n'ont juste pas le même objectif...(on peut en parler mais ça n'est pas tellement le sujet...)
bref le concours n'est pas l'évaluation d'un individu mais l'évaluation d'un individu par rapport à d'autres. Vous pouvez avoir très bien sonné si les autres sont meilleurs vous finissez dernier, votre place ne sanctionnera donc pas votre performance mais bien votre performance par rapport aux autres...
De plus il est difficile de juger de sa propre performance sans enregistrement, de la même manière que notre voix est en fait différente de ce qu'on entend (c'est pour ça que peu de gens aiment leur voix) on entend différemment ce qu'on sonne de ce qu'on a réellement sonné.
Pour moi il vaut mieux en général (et je dis bien en général, non pas que les juges soient incapables de se tromper ou de montrer de la partialité même inconsciente) laisser les juges faire ce pour quoi on les a appelés c'est à dire juger, et de votre côté faire ce pour quoi vous êtes venus, c'est à dire sonner...

joker a écrit:

laisser les juges faire ce pour quoi on les a appelés c'est à dire juger, et de votre côté faire ce pour quoi vous êtes venus, c'est à dire sonner...

J'aime bien, ça!!!!

Joker, permettez-moi de vous féliciter pour votre connaissance approfondie de la terminologie pédagogique. J'ai lu avec attention votre message , et je suis bien d'accord avec vous. Relisez le mien, et vous verrez que je parle en premier lieu d'EVALUATION lors des cours, lors de la formation du sonneur. Cette "évaluation formative", qui lui permet de se situer en fonction d'objectifs techniques instrumentaux définis et le rend actif dans son enseignement, lui fera comprendre aisément les décisions des juges lors d'un concours. En d'autres termes et plus simplement, un élève sonneur bien "éduqué" sera un meilleur candidat à un concours.
Je précise que ce qui a motivé mon intervention sur ce sujet est le fait incroyable qu'après un concours, des candidats sonneurs ne comprennent pas leur classement.

Je viens de voir qu'un sujet "la notation des concours" avait déjà été lancé par le "vittorio" en sept 2009. "Venceslas", sonneur de concours agé de 15 ans, aimerait que les juges ne se contentent pas de juger, mais expliquent un peu leurs décisions,et conseillent un minimum ...(lors de mon brevet de sonneur classé au début des années 70, MRS Dornez et Dasnoy m'avaient clairement expliqué ce que j'avais bien et mal réalisé, et ce que je devais travailler). Voilà en quoi l'évaluation, même lors d'un concours, peut être pédagogique.

Il est particulièrement intéressant de se rendre sur le site de la FITF et de lire attentivement les textes fixant les objectifs des différentes commissions. Concernant la commission pédagogique, Benoist Pipon précise le désir de former les enseignants "selon une formation diplômante" qui crédibilisera l'enseignement de la trompe de chasse et ainsi, permettra une reconnaissance des associations et écoles de trompes par les instances administratives susceptibles de fournir des subventions.
Vincent Dornez insiste sur la formation des juges et leur choix pour les concours (différents niveaux de qualification, de spécialité) et propose même un objectif à moyen terme : "afficher au fur et à mesure des épreuves les notes par juge".
(comme il est difficile de résumer des textes d'une page en 4 lignes, il est préférable que vous lisiez ces textes.)

Pour répondre au premier message de ce sujet, ces engagements de responsables de la FITF sont très encourageants et doivent satisfaire les aspirations des sonneurs de concours.