Une évocation musicale d'une chasse à courre,

À l’âge de soixante-douze ans Leos Janácek a écrit une pièce orchestrale qui est devenue très populaire : la Sinfonietta (1926).

https://www.youtube.com/watch?v=U_arJEcvh1o

Le troisième mouvement («Le Monastère de la Reine») est dépeint sous l’angle d’un nocturne élégiaque vite troublé. En effet, au début, les instruments à anches doubles (cor anglais puis hautbois) y accusent un réel sentiment de nostalgie avant d’être dérangés par les rythmes cauchemardesques du pupitre des cuivres et par la virtuosité des groupes fusées des flûtes et piccolo dans l’aigu. Le tableau passe allègrement de la sérénité de la prière (à l’intérieur du monastère) au fantastique de la chasse à courre accompagnée des sonneries de cuivres (aux abords des appartements royaux).
J’ai personnellement identifié un premier écho de la chasse vers la minute : 1,5, puis son arrivée à la minute 2,5 ; les cors se manifestent à la minute 3,2, et écoutez-bien : on croit entendre la meute dans la minute 3 (entre 3,25 et 3,40), puis la chasse disparaît à la minute 4,10…